Théâtre otobiographique*. Entendre le récit de soi sur les scènes au XXe siècle
Référence au néologisme créé par Jacques Derrida dans Otobiographies. L'enseignement de Nietzsche et la politique du nom propre, Paris, Galilée, 1984. Oto, du grec oûs, ôtos ‘oreille’.
DOI :
https://doi.org/10.14428/mnemosyne.v0i3.12093Mots-clés :
théâtre, autobiographie, spectacle autobiographique, sonoritéRésumé
À partir des théories d’Antonin Artaud, en passant par la mise en scène directe de Tadeusz Kantor et par le récit de soi d’Evguéni Grichkovets, jusqu’aux adaptations scéniques (Vis au long de la vie de Michèle Albo)… Autant d’exemples pour illustrer le phénomène paradoxal du théâtre autobiographique. Mon étude s’interrogera sur la place de l’oralité, de la voix du comédien et de l’ouïe du spectateur, de la musique et des effets sonores dans les spectacles réalisés à l’ère du théâtre visuel caractérisé par le rôle prépondérant de l’image. Je m’intéresserai à cet espace scénique particulier afin de démontrer l'impact des éléments sonores (voix, enregistrements, musique, sons, amplifications, figures de style, choralité, silence), sur la création d'un spectacle autobiographique, sur l’importance de la mémoire sensorielle (auditive), ainsi que sur le rôle que jouent des souvenirs sonores dans la reconstitution de l’histoire (personnelle et générale) sur scène.