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Lectures du Marx de Michel Henry
No. 1 (2010)Avec son étude quasi systématique de Marx, accompagnée par l'audace et le sens de la formule que l’on sait, Michel Henry déployait, pour la première fois, sa philosophie de l’immanence vers les champs du politique et de l’économique, tout en affinant sa définition de l’ipséité, sa réflexion sur la corporéité, et bien sûr sa vive critique de la représentation et de l’abstraction (nous dirions sans doute aujourd’hui la « spéculation »), surtout quand c’est l’effort insigne de l’homme et ses conditions de production qu’il faut décrire. M. Henry – lisant Marx – découvrait alors une intelligence puissante qui lui donnait sans doute à penser que sa phénoménologie de la vie trouvait déjà là une sorte de mouvement d’accomplissement, notamment par cette critique située des formes économiques et politiques de la philosophie de l’extériorité et cette recherche conséquente d’un enracinement ontologique.
Mettre en évidence, et même dans une perspective critique, ces travaux sur Marx et ce souci henryen de la vie tangible, notamment dans ses productions historiques, revient aussi à dire que M. Henry s’est plongé pleinement, en philosophe de l’incarnation et de l’action, dans la concrétude de la quotidienneté de la vie humaine, soucieux plus que tout de sa finitude, mais aussi de sa contingence et de sa facticité existentielle.
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Michel Henry. Textes inédits sur l’expérience d’autrui.
No. 2 (2011)Longtemps considéré comme tardif et relativement marginal dans l'œuvre henryenne, le « problème d’autrui » n’a au contraire cessé, depuis le début de son itinéraire philosophique, de retenir l’attention de Michel Henry, déterminant à bien des égards la genèse de certains aspects fondamentaux de sa pensée. C’est ce que permet d’établir un ensemble de documents de jeunesse, jusqu’alors inédits et conservés dans le Fonds Michel Henry, à Louvain-la-Neuve.
Ceux-ci sont désormais proposés au lecteur : d’une part, une série de notes personnelles relatives à « l’expérience d’autrui » et rédigées entre l’immédiat après-guerre et le début des années 1950 ; et d’autre part, le manuscrit d’un cours professé à Aix-en-Provence durant l’année universitaire 1953-1954 intitulé : « La communication des consciences et les relations avec autrui ».
Précédés d’une ample présentation historique et philosophique, dotés d’un large apparat critique et suivis de deux études thématiques, ces textes inédits font de ce second numéro de la Revue internationale Michel Henry un outil de travail essentiel pour les chercheurs en phénoménologie matérielle et, plus généralement, pour tous ceux qui, phénoménologues ou non, ont à cœur d’approfondir leur réflexion sur ce thème philosophique fondamental.
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Michel Henry. Notes préparatoires à L’essence de la manifestation : la subjectivité.
No. 3 (2012)Ce troisième numéro de la Revue Michel Henry offre au lecteur près de quatre cents feuillets de notes préparatoires à L'essence de la manifestation, portant spécifiquement sur le thème de la subjectivité. L'édition des notes est bien sûr accompagnée d’une vaste étude, consacrée à tenter d’en dégager le sens et les enjeux, non seulement pour une lecture du texte publié dont ils constituent en quelque sorte la « matière première », mais aussi pour une compréhension de l’oeuvre elle-même, dont chaque descente dans le Fonds nous convainc un peu plus de la richesse et de l’unité.
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Michel Henry. Notes sur le phénomène érotique. Varia
No. 4 (2013)Le quatrième numéro de la Revue internationale Michel Henry est très contrasté dans et par sa composition, reflétant ses objectifs multiples, les deux principaux étant de publier des textes encore inédits de Michel Henry et aussi de donner la parole aux chercheurs — en étant particulièrement attentifs aux plus jeunes d'entre eux. C'est le cas dans ce numéro où de jeunes étudiants publient, après expertise, les premiers résultats de recherches qui s’annoncent fructueuses.
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Michel Henry. Notes préparatoires à Paroles du Christ
No. 5 (2014)Si ces notes sont aujourd'hui publiées, c'est parce qu’elles témoignent de la richesse de la lecture henryenne des textes bibliques, et surtout de ceux du second testament. Les notes de lecture et même les notes de transcription — un acte herméneutique très spécifique — sont nombreuses. Car oui, de fait, M. Henry écrit et ré-écrit, plaçant sa lettre dans les lettres des Écritures, mais certaines et non pas toutes. Et c’est ainsi qu’il fait naturellement des choix et élabore patiemment sa lecture — sans guère de traditions et de Tradition — en faisant le pari de vivre puis de thématiser en ces déchiffrages si laborieux une expérience esthétique et herméneutique de ces paroles qui, selon lui, hantent le temps immémorial des Origines, le temps du sans-fond ou du Commencement perdu, cet « avant que le monde fut ».
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La phénoménologie française au Japon
No. 6 (2015)La nature même de la compréhension henryenne de la culture repose sur cette perception de l'expérience esthétique de la vie qui est le fond commun de tous les vivants, dans la mesure où chez Henry la culture – si elle est bien cela – peut aussi fonder une communauté, c’est-à-dire une communauté pathétique, qui permet que les individus soient et restent des créateurs. Une communauté où l’art est sans aucun doute une expression de la vie et le lieu où l’homme, plus qu’ailleurs, pourrait éprouver combien l’approche cognitiviste, intellectualiste, rationaliste est devenue, par l’arrogance de sa quête d’objectivité, radicalement inhumaine. Enfin, sans aucun doute, l’art serait-il aussi apte à rendre l’homme à la vie et à la révélation qui lui est propre. Et le fait de « rendre » cette dimension de vie à la culture ferait en sorte que la culture n’est pas une réalité élitiste, mais une dimension universelle et inhérente à la destinée humaine.
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La phénoménologie de la vie : des textes aux contextes. Hommage à László Tengelyi
No. 7 (2016)Ce numéro constitue un espace où se rejoignent la phénoménologie de Michel Henry, celle de ses prédécesseurs ou de ses contemporains, mais aussi la théologie, la psychanalyse, la politique et la littérature.
Les textes ici rassemblés interrogent les rapports que les notions majeures de la phénoménologie matérielle de Michel Henry entretiennent avec la philosophie allemande, la réception et les approches critiques de la phénoménologie en France et même des horizons autres que celui de la culture dite « occidentale », en l'occurrence celui de l’Inde, ce qui est pour nous une première !
Dès lors, guidé par une visée interdisciplinaire, ce numéro constitue un espace où se rejoignent la phénoménologie de Michel Henry, celle de ses prédécesseurs ou de ses contemporains, mais aussi la théologie, la psychanalyse, la politique et la littérature.