La réception ambivalente de Fichte dans L’essence de la manifestation
DOI :
https://doi.org/10.14428/rimh.v0i6.6763Mots-clés :
ego, existence, Fichte, phénoménologieRésumé
La référence à Fichte traverse de manière discrète mais non moins fondamentale L’essence de la manifestation, où de nombreuses pages sont consacrées à l’Anweisung — texte avec lequel la pensée henryenne partage explicitement le schéma « dualiste », mais également de manière implicite une même définition de l’être. Ce schéma, qui s’exprime dans la dualité de l’être et de l’existence, de l’immédiat et du médiat, de l’absolu et du moi, de l’infini et du fini, ne manque pas de nous conduire à une difficulté de principe, reconnue en tant que telle dans la philosophie postkantienne : comment l’être se rapporte-t-il à l’existence ? Posant la question de l’être pour parvenir au sens de l’être même, Henry s’inscrit, consciemment ou non, dans une telle problématique, en considérant le chemin vers l’être comme une sortie de la finitude. Si tel est le cas et si l’être se définit comme immanence et vie, comment affronte-t-il la question de la relation entre l’immanence et la transcendance ?