Travail, mesure et temps

Réflexions sur le Marx de Michel Henry

Auteurs

  • Hervé Touboul Université de Franche-Comté (Besançon)

DOI :

https://doi.org/10.14428/rimh.v1i1.6353

Mots-clés :

Marx, mesure, phénoménologie, temps, travail

Résumé

Apres avoir reconnu la justesse du geste henryen, consistant à placer l’individu vivant au centre de son interprétation, c’est l’atomisation voire l’approche « nominaliste » du travail qui en découle qu’Hervé Touboul met vigoureusement en question, au fil d’une analyse approfondie de la manière dont M. Henry en viendrait à méconnaitre les dialectiques, toujours à l’œuvre dans le texte de Marx, de la quantité et de la qualité, ou de la valeur d’usage et de la valeur d’échange. L’auteur pense décisif d’interroger la posture henryenne : la conception réductrice du travail – comme qualité pure et refus de l’objectivité, au nom de la subjectivité transcendantale. D’où la difficulté à aborder la socialité du travail – les médiations dont elle est tissée, son anonymat irréductible à toute inter-personnalité – et au-delà, à dégager les conditions de sa répétition proprement politique.

Biographie de l'auteur

Hervé Touboul, Université de Franche-Comté (Besançon)

Hervé Touboul, docteur de l’Université Paris I-Panthéon Sorbonne, où il a soutenu une thèse de doctorat sur Le Problème de l’individu dans L’idéologie allemande de Marx et Engels, a été maître de conférences en philosophie à l’Université de Franche-Comté (Besançon) jusqu’en septembre 2016. Il est Chercheur associé au laboratoire Logiques de l’Agir. Spécialiste de philosophie marxiste, ses recherches portent aussi sur l’idéalisme allemand, la philosophie des neurosciences et la philosophie de l’éducation. Il a publié Marx/Engels et la question de l’individu, Paris, PUF, 2004 ; Marx avec Hegel, Toulouse, Presses Universitaires du Mirail, 2010 ; Chemins de Marx, Dijon, Presses du réel, 2010.

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Publiée

2018-09-10