Michel Henry et l’humanisme marxien.

Le test de l’interprétation de l’anthropologie négative dans le livre I du Capital

Auteurs

  • Stéphane Haber Université Paris Nanterre

DOI :

https://doi.org/10.14428/rimh.v1i1.5823

Résumé

S. Haber tente de montrer combien le projet de relire l’œuvre de Marx au prisme d’une réévaluation philosophique, en elle-même justifiée et féconde, des descriptions « phénoménologiques » de la souffrance sociale, le conduit non seulement à entériner, même s’il en inverse la téléologie, l’idée althussérienne d’une coupure épistémologique dans l’œuvre de Marx, mais aussi à interpréter différemment, pour cette raison même, les deux« moments » de la pensée marxienne et ce qui caractérise la transition de l’un a l’autre : Les manuscrits de 1844 d’abord, dont Henry ne retiendrait que ce qu’ils doivent à Hegel, Le Capital ensuite, dont il méconnaitrait au contraire ce qu’il lui doit encore. C’est l’équation posée entre souffrance sociale/aliénation et praxis subjective qui est ici interrogée, sur l’horizon d’une théorie de l’« organisation collective », basée sur les concepts de « socialité » et de « coopération », minimisant du coup l’opérativité forte du concept phénoménologique de chair.

Biographie de l'auteur

Stéphane Haber, Université Paris Nanterre

Stéphane Haber est professeur à l’Université Paris-Ouest Nanterre-La Défense. Ses domaines de recherche portent sur la philosophie sociale et politique, ainsi que sur l’histoire et l’épistémologie des sciences humaines et sociales. Il a publié Critique de l’antinaturalisme (2006), L’Aliénation (2007), L’Homme dépossédé (2009), Freud sociologue (2012), Freud et la théorie sociale (2012) et Penser le néocapitalisme (2013).

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Publiée

2018-09-10