De l’écriture pour l’opéra.
La voix Bauchau
DOI :
https://doi.org/10.14428/rihb.v0i7.17583Mots-clés :
opéra, voix, Œdipe sur la route, archiveRésumé
Les textes de Bauchau portent en eux des voix multiples qui font penser à l’oratorio, on l’entend aller vers l’opéra. Cet article analyse les écritures du livret dans lesquelles il apparaît qu’Henry Bauchau cherche à faire lever des voix une tonalité musicale dans les déchirures des phrases plutôt que de monter un récit. Cette priorité de la voix sur la narration, caractéristique de l’opéra contemporain, est ensuite analysée plus en détail dans La lumière Antigone qui, à la différence des autres opéras, n’est pas une simple adaptation du roman, mais en constitue comme une suite, un prolongement. La voix « lumineuse » d’Antigone alliée à la musique se fait ainsi réécriture du mythe qu’elle archive : celle de la scène, toujours renouvelée, de la résistance dans le désastre mondialisé. L’article porte en annexe deux lettres de Pierre Bartholomée à M. Calle-Gruber.