Puissance auto-affective et pathétique de l’écriture poétique

Auteurs

  • Matthieu DUBOIS Université catholique de Louvain / Université de Cergy-Pontoise

DOI :

https://doi.org/10.14428/rihb.v0i4.17033

Mots-clés :

violence, compassion, espérance, puissance, sacralisation

Résumé

Henry Bauchau se dit « écrivain par espérance ». L’extrême-Orient, chez lui, incarne une voie où peut se renouveler une certaine spiritualité, liée à la déprise des certitudes idéologiques et un retour à l’émerveillement de la condition incarnée, lieu de notre finitude comme condition d’un épanouissement de soi. La puissance auto-affective et pathétique de la parole poétique fonde donc ce que l’on peut appeler une « poéthique », c.-à-d. une esthétique dont l’horizon est la transmutation de la violence de l’éprouver en puissance afin d’accroître le potentiel de vie du sujet tant scripteur que lecteur. C’est ainsi que la vie peut révéler sa puissance originaire d’adhésion à elle-même, laquelle correspond à une puissance d’amour, par-delà la rugosité inhérente de l’existence.

Biographie de l'auteur

Matthieu DUBOIS, Université catholique de Louvain / Université de Cergy-Pontoise

Notice biographique max. 1.000 signes : Matthieu Dubois, après une formation en France et en Allemagne, a accompli un mandat de recherche en littérature française contemporaine à l’Université catholique de Louvain et à l’Université de Cergy-Pontoise. Il a travaillé sur les imaginaires extrême-orientaux, principalement chez Yves Bonnefoy, Christian Dotremont et Henry Bauchau, ainsi que sur l’application de la phénoménologie de Michel Henry en littérature. Il s’est parallèlement intéressé à l’analyse phénoménologique des arts martiaux japonais, en particulier l’Aïkido. Sa thèse a donné lieu à un ouvrage publié chez P.I.E. Peter Lang en 2015 : Voie de la plume, voie du sabre. Le corps-à-corps poétique chez Bauchau, Dotremont et Bonnefoy.

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Publiée

2012-06-15