Puissance auto-affective et pathétique de l’écriture poétique
DOI :
https://doi.org/10.14428/rihb.v0i4.17033Mots-clés :
violence, compassion, espérance, puissance, sacralisationRésumé
Henry Bauchau se dit « écrivain par espérance ». L’extrême-Orient, chez lui, incarne une voie où peut se renouveler une certaine spiritualité, liée à la déprise des certitudes idéologiques et un retour à l’émerveillement de la condition incarnée, lieu de notre finitude comme condition d’un épanouissement de soi. La puissance auto-affective et pathétique de la parole poétique fonde donc ce que l’on peut appeler une « poéthique », c.-à-d. une esthétique dont l’horizon est la transmutation de la violence de l’éprouver en puissance afin d’accroître le potentiel de vie du sujet tant scripteur que lecteur. C’est ainsi que la vie peut révéler sa puissance originaire d’adhésion à elle-même, laquelle correspond à une puissance d’amour, par-delà la rugosité inhérente de l’existence.