Evolution du vivant - Histoire du pensant : De la possibilité d’un homomorphisme
DOI:
https://doi.org/10.14428/aes.v4i1.57233Keywords:
analogie, civilisation, culture, défi-réponse, évolution, histoire, homomorphisme, mutation, sélection naturelle, symbiose, union créatriceAbstract
La recherche de similitudes ou de corrélations entre l’évolution des êtres vivants et celle des sociétés humaines n’est pas chose nouvelle. Les philosophes s’y sont longtemps essayés avant que les scientifiques ne prennent le relai. En tirant partie des nouvelles découvertes survenues dans ce dernier demi-siècle tant dans les sciences de la vie que dans les sciences sociales, est-il possible de reprendre aujourd’hui cette réflexion à nouveaux frais ? Telle est l’ambition de la présente communication qui s’efforce d’éclairer l’une par l’autre ces nouvelles découvertes faites sur le vivant et le pensant en les fédérant au moyen d’un concept emprunté à l’approche systémique: l’homomorphisme. A mi-chemin de la métaphore et de la modélisation à prétention exhaustive, l’homomorphisme est une analogie partielle et imparfaite entre deux systèmes concrets, analogie néanmoins éclairante et féconde.Cet homomorphisme sera mené à undouble niveau :
- celui des moteurs de l’évolution du vivant d’une part, en reprenant des travaux récents qui cherchent à dépasser le néo-darwinisme; des moteurs del’histoire humaine d’autre part, à partir des analysesdu grand historien britannique Arnold Toynbee.
- celui de la description phénoménologique de l’évolution sur la longue durée, aussi bien celle des systèmes vivants que des cultures humaines et civilisations. Peut-on discerner dans cette "évolution longue" des lois tendancielles et y découvrirune orientation (au double sens de direction et de signification) comme le pensait Teilhard de Chardin ?
Par ces confrontations, l’auteur de la présente communication espère montrer que l’évolution du vivant peut aider à comprendre l’histoire du pensant,et réciproquement que l’histoire des cultures humaines et des civilisations peut aider à comprendre la plasticité et l’inventivité du vivant.