Le fantasme du démiurge : L'architecte soumis à la tentation du pouvoir
DOI:
https://doi.org/10.14428/aes.v6i1.56773Keywords:
architecture, conception, pouvoir, démocratie, totalitarisme, finalité, système, réel, réalité, architecte, démiurgeAbstract
Confronté aux limites perceptives de la conscience, l'être humain développe pour agir une configuration augmentée, évolutive et opérationnelle du réel. Le décalage permanent entre les réactions parfois incompréhensibles du réel (incertitude) et la réalité patiemment construite par l'être humain (pseudo-certitude) est à la source d'une angoisse existentielle latente.Pour permettre à chacun d'agir dans la vie de tous les jours, cette angoisse existentielle est transmise à d'autres en leurs donnant la responsabilité de configurer le réel augmenté à notre place.Parmi d'autres, deux processus permettent à certains de configurer le réel augmenté à la place d'autres: la mise en place de systèmes politiques pour configurer leréel augmenté du peuple en jouant sur les interactions entre les membres du système socioculturel et la projetation/fabrication d'artefacts architecturaux pour configurer l'environnement écosystémique dans lequel habite le peuple.Des rapports étroits existent entre les systèmes politiques et l'architecture puisque ces deux processus équilibrent, chacun à leur manière, les rapports dialogiques entre l'être (auto)organisé, le système socioculturel et l'environnement écosystémique.Des jeux de pouvoir existent entre le gouvernant attiré par la figure du guide et l'architecte obsédé par le fantasme du démiurge.