De l'anthropocène à la collapsologie : Revaloriser le contrat naturel
DOI:
https://doi.org/10.14428/aes.v9i1.56013Keywords:
système, écosystème, modèle, effondrement, décroissance, soutenabilité, responsabilité, anthropocène, capitalocène, collapsologieAbstract
À l'ère qu'ils nomment anthropocène, les scientifiques envisagent sérieusement l'effondrement imminent de notre civilisation à l'issue d'un crash global – qui pourrait prendre plusieurs années – affectant les dimensions écologique, sociétale et humaine. Cette conception objectivée du réel dans lequel nous vivons est le résultat d'une succession de travaux scientifique remontant, au moins, à la fin des années 1960 qui n'ont cessés d'avertir la société des effets négatifs et prévisibles d'une surconsommation des ressources planétaires, d'une fragilisation des liens sociétaux entre les êtres humains et des mises sous contrainte psychologique des leurs cerveaux.
Un parallélisme apparaît entre l'origine de cette prise de conscience et celle des modélisations pour comprendre les systèmes naturels et humains à l'aide de la théorie des systèmes, pensée relationnelle des phénomènes observés intégrant ces derniers dans leur contexte avant de les étudier.
Aujourd'hui, confronté aux effets d'une crise mondialisée, le fonctionnement global des sociétés humaines repose encore sur l'exploitation de la biocapacité planétaire et la stratification des classes sociales. La pensée systémique est l'une des méthodes capable de modéliser leur fonctionnement de manière à pouvoir les transformer en profondeur.