La notion de linéaments chez Alberti
Tracés graphiques ou traits mentaux ?
DOI :
https://doi.org/10.14428/lpl.v13i35.75903Mots-clés :
Architecture, Théorie de l'architecture, Philosophie, Linéaments, Hylémorphisme, De re aedificatoria, AlbertiRésumé
Si les textes s’éclairent à lumière indirecte de leur contexte et de leur intertexte, le sens propre de leur message n’est saisissable que dans le réseau des paraphrases et des périphrases qu’ils énoncent eux-mêmes ; les textes s’auto-expliquent. Imen Helali interroge la signification du vocable linéaments dans le De re aedificatoria. Prolongeant les discussions terminologiques qu’a suscitées l’usage de ce mot par Alberti, elle propose une lecture systématique et croisée de deux passages du premier livre et du prologue. Produisant des échos loin dans le texte du traité, elle fait entendre la nature à la fois mentale et formelle des linéaments et réfute la thèse de Susan Lang selon laquelle il s’agirait de « plans de sol », d’une représentation graphique des édifices projetés sur un plan horizontal. Confrontant sa lecture à celles des nombreux spécialistes qui se sont penchés sur la question, Imen Helali déplace les lignes d’interprétation du texte d’Alberti et produit quelques avancées notables dans la théorie de l’architecture.
Imen Helali est architecte, diplômée par l’Ecole Nationale d’Architecture et d’Urbanisme (ENAU) de l’Université de Carthage (Tunisie) et détentrice d’un Master de Recherche en Architecture. Depuis 2019, elle conduit une thèse de doctorat sur le thème des limites à l’ENAU et au Département de Langues et Littératures françaises et romanes de l’Université de Liège (Belgique).