La Figure du fond

Essai vers l'architecture

Résumé

Texte principal de la thèse de doctorat défendue par Jean Stillemans à la Faculté des sciences appliquées de l'UCL en 1989.

Quelque chose de l’architecture échappe et résiste, qui ne permet pas de l’assortir à une procédure singulière de ce mode d’établissement de l’humain que supporte le langage. Et ce quelque chose, qui est par nécessité « autre » que le langage, tient à sa puissance d’indiff érence et de disparition, à sa manière de se faire fond face ou aux côtés du cours discriminant de l’ordre symbolique. Or, ce qui se tapit et demeure au fond ne peut prétendre advenir sous l’excellence du beau, lui qui resplendit en sa capacité à cristalliser en une unité souveraine. Hegel, à cet égard, nous a porté un secours précieux. N’a-t-il pas, au terme de la métaphysique qu’il pensait achever, écarté l’architecture du beau idéal ? Tout au moins, ne l’a-t-il pas placée au seuil du beau, à distance de la sculpture qui accomplit la plénitude du beau, mais surtout à la plus grande distance possible du concept, c’est-à-dire au plus loin de la capacité discriminante du verbe ?