Catholicisme et pratiques médicales

Approches sociohistoriques (XXe-XXIe siècles)

Samuel Dolbeau11. CéSor-Institut (…) et Martin Dutron22. Institut RSCS, (…)

En février 1994, le pape Jean-Paul II (1920-2005) nomme Jérôme Lejeune (1926-1994) premier président de la nouvelle Académie pontificale pour la vie. Ce médecin et généticien français est, avec Marthe Gautier (1925) et Raymond Turpin (1895-1988), l’un des codécouvreurs du chromosome responsable de la trisomie 21. Pour ce catholique membre de l’Opus Dei33. L’Opus Dei est (…) , cette nomination symbolique – il meurt deux mois plus tard – vient couronner une vie d’engagement contre l’avortement, la contraception, l’euthanasie, soit tout ce que le souverain pontife qualifie de « culture de mort » dans son encyclique Evangelium Vitae44. Jean-Paul II ( (…) . En juin 2007, un procès de béatification est ouvert et, le 21 janvier 2021, « l’héroïcité des vertus » du professeur Lejeune est reconnue par le pape François, l’élevant ainsi au rang de vénérable pour l’Église catholique.

1. L’expertise médicale au cœur de la politisation du catholicisme contemporain

Le parcours de Jérôme Lejeune témoigne de deux mouvements de fond qui sont à l’œuvre au sein du catholicisme contemporain dans de nombreux pays occidentaux. Le premier, mis notamment en évidence par la sociologue Céline Béraud (2007), renvoie à l’entrée en responsabilité de laïcs au sein de l’Église catholique à partir des années 1970. En effet, devant la réduction croissante du corps sacerdotal et à la faveur des ouvertures permises par le concile Vatican II (1962-1965), de nombreux laïcs se retrouvent progressivement à occuper des positions de responsabilité à différentes échelles de l’institution ecclésiale (paroissiale, nationale, etc.).

Le second phénomène touche à la politisation progressive d’une partie des catholiques autour de questions renvoyant à la sexualité, la famille, au genre, au début et à la fin de la vie (Berrebi-Hoffmann, 2009 ; Pelletier, 2012). Si la nomination de Jérôme Lejeune est caractéristique d’une séquence d’élaboration d’un discours magistériel autour de ces questions (Garbagnoli, Prearo, 2017), les grandes mobilisations des années 2010 en Europe constituent, elles, un moment d’opérationnalisation de ce discours à travers une contestation politique frontale. En effet, les débats autour de la légalisation du mariage homosexuel en France (2012-2013), des unions civiles homosexuelles en Italie (2015-2016) ou, plus récemment, de l’avortement en Pologne (2020) ont donné à voir une capacité surprenante de mobilisation chez des catholiques, que le politiste Philippe Portier qualifie « d’identité » (Baudoin, Portier, 2002 ; Dumons, Gugelot, 2017).

De fait, une importante littérature de sciences sociales s’est attelée depuis dix ans à analyser les acteurs, les discours et les réseaux à l’œuvre dans ces mobilisations (Avanza, Della Sudda, 2017 ; Béraud, 2011 ; 2014 ; 2017 ; Béraud, Portier, 2015 ; Bracke, Paternotte, 2016 ; Kuhar, Paternotte, 2017 ; Pérez-Agote, Dobbelaere, 2015 ; Verloo, 2018 ; Raison du Cleuziou, 2019). Or, nombre de ces travaux soulignent le rôle important joué par des médecins, des infirmières qui, au nom de leur foi catholique, décident de s’engager dans l’espace public contre des projets de lois, des réformes, des amendements touchant aux politiques de l’intime. Au-delà des acteurs, les arguments mobilisés, loin de rester cantonnés à des raisonnements théologiques, laissent une grande place à des discours biomédicaux, légitimés par l’expertise professionnelle de leurs énonciateurs. Enfin, les réseaux à l’œuvre dans l’organisation de manifestations, de campagnes de lobbying, sont constitués de groupements (associatifs ou entrepreneuriaux) positionnés le plus souvent à l’interface des mondes religieux, politiques et professionnels.

2. Explorer les interactions entre catholicisme et monde médical

Pour mieux saisir la place de cette expertise médicale dans la politisation du catholicisme contemporain, une étude sociohistorique des interactions entre les christianismes et la médecine est essentielle. Les historiens du long XIXe siècle (von Bueltzingsloewen, 1996) ont montré que le développement des sciences naturelles telles que la chimie et la physique, la standardisation des outils médicaux et des hôpitaux, ainsi que la généralisation relative de la consultation médicale ont distendu considérablement le lien noué dès l’époque médiévale (Grmed, 1993) entre pratiques médicales et « éthique chrétienne » (Verhey, 2013). Ces phénomènes entraînent une professionnalisation des praticiens, une médicalisation des populations (Bec, 1994 ; Duriez, Fouilloux, Pelletier, 2005) ainsi qu’une progressive laïcisation des institutions de soin (Guillaume, 1990). Cette autonomisation d’une médecine « scientifique » (Cooter, 2011) s’inscrit dans un contexte plus général de sécularisation des sociétés européennes. Face à ce mouvement de désemboîtement, le discours catholique sur la médecine se reconfigure (Cook, 2001). C’est dans ce cadre qu’à l’aube du XXe siècle, on observe l’émergence d’une « médecine catholique » (Faure, 2012), qui professionnalise (Guillemain, 2003) et se structure progressivement autour de sociétés de praticiens catholiques (Société médicale Saint-Luc, Saint-Côme et Saint-Damien fondée en 1884 en France) ou d’associations d’étudiants et d’anciens étudiants catholiques de facultés de médecine (Association des médecins sortis de Louvain fondée en 1909 en Belgique).

À l’intérieur du monde médical, le XIXe siècle voit également, à travers l’institutionnalisation dans les facultés universitaires et les laboratoires de médecine expérimentale, une perte de légitimité d’un récit historique interne de type doxographique. Les médecins tendent progressivement à publier des biographies de professionnels de la santé (médecins, fondateurs d’hôpitaux, etc.), qui revêtent alors une fonction d’autolégitimation professionnelle. Pour la médecine belge (Velle, 1991), le XIXe voit fleurir des biographies d’André Vésale (1514-1564), Jean-Baptiste Van Helmont (1579-1644), etc. On retrouve la même dynamique de publication de biographies en France : René-Théophile-Hyacinthe Laennec (1781-1826), Louis Pasteur (1822-1895), Claude Bernard (1813-1878), etc. Ces travaux historiques viennent également nourrir un grand récit téléologique (Faure, 2012) : celui d’une émancipation de la sphère médicale de la sphère religieuse, vécue par les professionnels, d’abord, comme le triomphe de la science sur la religion. Il faut attendre l’entre-deux-guerres pour observer un désenclavement de cette histoire de la médecine du milieu des médecins eux-mêmes. La médecine devient alors progressivement un objet légitime pour les historiens professionnels (Nicoud, 2015), d’abord dans une perspective encyclopédiste (des médecins, des outils, etc.), puis, à partir des années 1940, 1950 et 1960, dans une perspective d’étude des interactions entre des facteurs culturels et des facteurs internes à la science médicale (histoire de l’hygiène publique, des politiques étatiques, des statistiques de santé publique, etc.). À partir des années 1970, une nouvelle « histoire sociale et culturelle de la médecine » (Velle, 1991) se penche progressivement sur des pratiques médicales et des acteurs, dans des contextes et face à des enjeux non plus seulement d’ordre médical (Sinding, 2004).

Du côté des sciences sociales des religions, les recherches récentes ont majoritairement préféré les notions de « maladie » et de « santé » à celle de « médecine ». La « santé » ne se réduisant pas à un état biologique et physiologique, mais renvoyant plus largement aux fonctionnements de cet état physique dans un contexte socioculturel donné. On a alors vu se dessiner plusieurs trajectoires et terrains d’investigations : la guérison (Dericquebourg, 2001 ; Meslin, 2006), l’étiologie (Augé, Herzlich, 1986) ; la gestion du fait religieux dans les relations thérapeutiques55. Bégot A-C. (20 (…) et en milieu hospitalier ; les nouvelles dépendances entre la sphère religieuse et les états (Anchisi, Amiotte-Suchet, Toffel, 2016) ; les nouvelles formes du ritualités (Dericquebourg, 2001) issues de pratiques thérapeutiques, les nouvelles pratiques médicales – « pluralisme thérapeutique » (Rossi, 2011) – issues des mutations du « croire ». L’étude des phénomènes de guérison ou d’exorcisme en milieux pentecôtistes ou charismatiques illustre parfaitement ces types d’hybridités (Giménez Béliveau, Fernández, 2018 ; Willaime, 1999).

Depuis une décennie, des initiatives davantage menées dans une perspective transdisciplinaire et trans-périodes tendent à voir le jour. C’est le cas de l’ouvrage collectif Médecine et religion. Collaborations, compétitions, conflits (XIIe-XXe siècle) (Donato, Berlivet, Cabibbo, 2013). Les contributions participent à une forme de décloisonnement disciplinaire entre « histoire de la médecine ou des religions, histoire sociale ou culturelle » (Ibid. : 1). En 2019, le réseau international Medicine and Catholicism since the late 19th Century66. En ligne, cons (…) s’est constitué avec pour objectif de fédérer des chercheurs, s’attachant à étudier les interactions entre monde religieux et monde médical. Constitué de septante scientifiques affectés à seize centres de recherches universitaires dans cinq pays (Royaume-Uni, États-Unis, Pologne, Italie et Belgique), il se donne pour objets principaux l’étude de la construction historique d’une « éthique médicale » catholique et les logiques et enjeux des interactions entre le religieux et le médical dans le cadre de la médecine reproductive moderne. Caroline Rusterholz, qui contribue au présent numéro, prend également part à ce collectif.

Cependant, en terrain francophone, si les liens entre pratiques médicales et catholicisme ont été traités pour le long XIXe siècle (Jusseaume, 2016), la recherche s’est peu penchée, hormis les travaux fondateurs de Martine Sevegrand (1995), sur ces liens et leurs reconfigurations des années 1920 à aujourd’hui. Ce numéro spécial de la revue Émulations se donne précisément pour mission de combler ce manque.

3. Des acteurs et des discours à l’interface du catholicisme et de la médecine

Étant donné le nombre de contributions (quatre) et le cadre spatial de leurs analyses (France), ce numéro ne prétend évidemment pas à l’exhaustivité. La pandémie mondiale de COVID-19, qui a jalonné tout ce travail éditorial, nous a en effet obligés à resserrer, au fil des mois, la portée de notre propos. Cependant, les articles publiés ici constituent une aide précieuse pour quiconque s’intéresse aux interactions entre pratiques médicales et catholicisme contemporain, et appellent, à l’instar des travaux sur les mouvements anti-genre (Kuhar, Paternotte, 2017), à nourrir un comparatisme international.

Les deux premiers contributeurs se sont davantage centrés sur une analyse des acteurs, ici des personnels de soins de santé catholiques, en prise avec les défis posés par la logique de laïcisation, inhérente au premier XXe siècle. L’article de Matthieu Brejon de Lavergnée traite tout d’abord du phénomène de « professionnalisation » des infirmières catholiques. Il articule son propos autour de trois moments (1900-1914, Première Guerre mondiale-1920, et décennie 1930) de tensions entre les mondes laïque et catholique au crépuscule du « temps des bonnes sœurs » (Langlois, 2011) à partir d’archives des praticiennes (écoles et congrégations). L’auteur montre notamment que cette professionnalisation débouche sur une médicalisation de la société française dans l’entre-deux-guerres.

L’article de Jean-Victor Élie reprend, lui, le fil de la professionnalisation plus en amont, en s’intéressant à la formation de médecins catholiques français au sein de la Conférence Laënnec dans l’entre-deux-guerres. En effet, cette association se donne pour objectif, sous l’égide de la Compagnie de Jésus, de former une « élite » médicale ayant pour finalité la refondation d’un « ordre social chrétien ». Cette stratégie élitaire et réticulaire, qui rejoint en partie une volonté des mouvements d’Action catholique de promouvoir une évangélisation par milieu professionnel, n’est pas sans rappeler des phénomènes à l’œuvre dans les mobilisations catholiques des années 2010. Pour le contexte français, nous pouvons par exemple penser au rôle joué par l’Alliance Vita77. Fondée en 1993 (…) ou la Fondation Jérôme Lejeune88. Fondée en 1996 (…) dans la mise en réseau de nombreux professionnels de soins de santé catholiques (Béraud, Portier, 2015 ; Kuhar, Paternotte, 2017).

Les deux derniers articles portent, eux, sur une étude des discours catholiques, recourant à des arguments de type biomédicaux, autour de questions relatives aux politiques de l’intime : l’homosexualité et la contraception. L’article d’Anthony Favier étudie la construction historique d’un discours catholique médicalisant sur la prise en charge des homosexuels. Les années 1960 en France voient en effet, face à la promotion d’une certaine démocratie sexuelle (Rochefort, Sanna, 2013), la mise en place d’une expertise médicale proprement catholique qui, à rebours, vise à légitimer un discours magistériel, spécialement promu sous le pontificat de Jean-Paul II (1978-2005), sur la prise en charge de l’homosexualité.

Enfin, l’article de Marion Maudet et Cécile Thomé offre une approche complémentaire à celle d’Anthony Favier, puisque le recours à des arguments biomédicaux est ici appréhendé à partir de la « base » catholique militante. La question de la réception des prescriptions magistérielles en matière de sexualité, et spécialement de contraception, permet ici de nuancer certaines analyses qui tendent à établir une correspondance parfaite entre la hiérarchie ecclésiale et les fidèles catholiques. Les autrices montrent ici non seulement un éclatement des parcours contraceptifs chez les catholiques pratiquants, mais également la manière dont les arguments biomédicaux sont utilisés tant pour mettre à distance que pour justifier les normes contraceptives promues par l’Église catholique.

Ces quatre contributions attestent de la pertinence, pour les sciences sociales, de poursuivre l’étude des interactions entre catholicisme et pratiques médicales. À l’interface de ces deux champs, et en dehors de leurs intérêts propres, se croisent des questions renvoyant à des phénomènes aussi divers que la politisation, la professionnalisation, les mutations de l’autorité ou encore de l’agency.

De plus, comme le montrent plusieurs auteurs, l’étude de cette interface contribue, en retour, à une meilleure compression des mutations à l’œuvre dans chacun des domaines. Concernant la constitution de la profession de conseiller conjugal, Anthony Favier note, par exemple, l’influence de travaux de théologiens catholiques comme Charles Curran. Matthieu Brejon de Lavergnée souligne, à la suite de l’historienne Yvonne Knibiehler (1980), non seulement un mouvement de laïcisation interne de la pratique des religieuses infirmières, mais également, chez les infirmières et assistantes sociales laïques, l’influence d’une conception « vocationnelle » de leurs professions, « contribuant à relativiser la ligne de partage avec les religieuses ».

Bibliographie

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1.

CéSor-Institut RSCS, EHESS-UCLouvain, France-Belgique.

2.

Institut RSCS, UCLouvain, Belgique. Les deux éditeurs remercient vivement les évaluateurs anonymes.

3.

L’Opus Dei est une communauté catholique espagnole fondée en 1928 par Josemaría Escrivá de Balaguer.

4.

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5.

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7.

Fondée en 1993 par la députée Christine Boutin.

8.

Fondée en 1996 par Jean-Marie Le Méné, gendre de Jérôme Lejeune.