La professionnalisation en communication et en information : trajectoires constitutives, enjeux actuels et défis à venir
Dany Baillargeon
professeur agrégé
Université de Sherbrooke
dany.baillargeon@USherbrooke.ca
Vincent Brulois
maitre de conférences
Université Sorbonne Paris Nord, LabSIC
brulois@univ-paris13.fr
Valérie Lépine
professeure des Universités
Université Paul-Valéry Montpellier 3
ITIC – LERASS (EA 827)
valerie.lepine@univ-montp3.fr
Treize années se sont écoulées depuis la fondation du RESIPROC en 2011. Le chantier qu’ouvraient alors des chercheurs et chercheures de la Belgique, du Canada et de la France devait permettre de cartographier, d’explorer et d’analyser les multiples dynamiques professionnalisantes en communication. Le secteur de la communication étant en constante quête de légitimation, nous savions le travail à effectuer complexe et itératif, appelant de multiples regards, épistémologies et méthodologies pour appréhender cet objet.
Depuis, les treize colloques internationaux et les treize numéros de Communication & Professionnalisation ont fédéré une communauté de recherche forte et dynamique qui s’est attelée à ainsi relever qui est et ce qui est professionnel en communication, et ce, à travers plusieurs prismes : pédagogique, technologique, éthique, parcours et trajectoires de carrière, des dispositifs de mesure, des dynamiques de recherche, du genre, tout en posant des regards épistémologiques ou ontologiques sur la professionnalisation en communication.
De souligner ces treize années par un numéro anniversaire – ce que l’on pourrait voir comme portant malchance –, paraît surprenant. Or cette célébration iconoclaste est-elle le caractère singulier du RESIPROC comme collectif de recherche autogéré, autoporté et fonctionnant avec la force de centaines de chercheurs et chercheures dans la francophonie. Une singularité émanant également du dialogue constant avec les associations professionnelles, tant durant les colloques que dans plusieurs numéros de Communication & Professionnalisation pour traiter des collaborations recherche-milieu professionnel mutuellement bénéfiques, comme l’appel à un laboratoire de sciences sociales par une agence de webmarketing (Gracia et Coutant, 2016), les réflexions sur les enjeux de genre, d’équité et de diversité dans les associations professionnelles (Girod-Roux et Lépine, 2023 ; Séguier, 2023) et les expériences de communication digitale au sein des institutions européennes (Roginsky et Valtat, 2016), permettent de renforcer la professionnalisation et d’aborder des enjeux complexes en communication avec une approche à la fois théorique et pratique.
Pour tracer les vecteurs de cette professionnalisation au fil des travaux du RESIPROC, les différentes coordinations des numéros passés se sont prêtées à un exercice rétrospectif et d’actualisation des thématiques qu’ils avaient portées1. Trois grands thèmes réunissent leurs regards : les dynamiques d’institutionnalisation et les pratiques prudentielles ; les explorations pédagogiques et les innovations en formation ; la communication comme vecteur de changements sociaux et l’incessante et grandissante influence du numérique. En annexes, nous avons classé tous les articles actuellement publiés selon ces trois grands thèmes.
1.1. Professionnalisation : entre institutionnalisation et pratiques prudentielles
Depuis sa création, la revue Communication & Professionnalisation s’est attachée à analyser et à documenter les processus de professionnalisation en communication. Faisant écho aux travaux de Dubar et al. (2015) et de Wittorski (2008), cette dynamique est marquée par des tensions et des contradictions inhérentes à la nature même des métiers de la communication, qui oscillent entre technicité et stratégie, normativité et créativité. Aussi retrouvons-nous, sous ce thème : 1) les dynamiques d’institutionnalisation ; 2) l’impact de la mesure sur la légitimation en communication ; 3) la construction atypique des parcours en communication ; 4) la relation entre recherche et milieu professionnel.
Tout d’abord, suivant les travaux du tournant « pratique » de la sociologie (Bourdieu, 1979 ; Giddens, 2005 ; Knorr Cetina et al., 2005 ; Reckwitz, 2002 ; Sandhu, 2017 ; Whittington, 2015), la recherche centrée sur la pratique de Communication & Professionnalisation rappelle que la pratique fait l’institution autant que l’institution balise la pratique. C’est en partie la démonstration que fait le premier numéro de la revue (Baillargeon et David, 2013). De fait, les enjeux d’institutionnalisation portée par les associations (Baillargeon et al., 2013 ; de La Broise, 2013), la quête d’un capital social par la mise en société du professionnel (Brulois et Charpentier, 2013), la réaffirmation des compétences au prisme des techniques et technologies (Lépine, 2013) et les parcours de formation qui viennent légitimer la profession sont autant de renvois fondamentaux à la montée en professionnalité des communicateurs et communicatrices. Les enjeux constitutifs de la profession sont d’ailleurs bien résumés dans trois tensions sous-jacentes, identifiés dans le premier article collaboratif intersectoriel et international du RESIPROC : 1) la part prépondérante des figures du professionnel « couteau suisse » qui s’opposent à l’aspiration à une professionnalisation déontique d’une part, stratégique d’autre part ; 2) la tension entre l’idéal véhiculé par les associations professionnelles et une constante polarisation vers la tâche des professionnels, encore une fois entre l’expert idéalisé et le professionnel « couteau suisse » ; 3) un débalancement entre la grande quantité de discours normatifs (livres, codes déontologiques, certifications) qui contribue à des tentatives de standardisation, mais qui se bute à l’hétérogénéité des pratiques, des outils, des organisations (Baillargeon et al., 2013, p. 24).
Devant la montée d’une technicisation des métiers de la communication, la question de la mesure agit également dans la légitimité de la profession, voire de l’injonction à rendre des comptes en termes de performance et de retour sur investissement imposée à la fonction communication. Comme le démontrent les nombreux articles du numéro 9 (Peirot et Roginsky, 2019), la mesure vient non seulement légitimer – ou non – les compétences en communication, elle agit également comme mécanisme d’intercompréhension entre différentes parties prenantes.
Ces tensions entre les idéaux des individus, des institutions d’enseignement et des associations n’est pas étrangère à l’atypie des parcours et des formations des professionnelles et professionnels en exercice. Deux numéros de Communication & Professionnalisation (Baillargeon et Coutant, 2018b, 2018a) relèvent la typicalité de l’atypie en communication : « l’atypie [résonne] alors certainement à cette expertise de la “contorsion” (Dupouy, Fenot et Fukuhura 2015) qui semble, au premier abord, le seul élément réellement partagé par les communicateurs et communicatrices » (Baillargeon et Coutant, 2018b, p. 3).
Finalement, la recherche en information et communication constitue également une dynamique par laquelle s’institutionnalisent et se légitimisent les professions en information et communication. Les articles du numéro 10 « Influences croisées entre pratiques et recherches en communication des organisations » (Morillon et al., 2020) contribuent à une meilleure compréhension des interactions entre pratiques professionnelles et recherche académique en communication des organisations, en soulignant la nécessité d’un dialogue continu et d’une collaboration étroite pour améliorer la professionnalisation et l’innovation dans ce domaine.
En somme, ces défis de légitimation des métiers de la communication ont été approchés par les enjeux de représentation, des différentes formes et stratégies d’institutionnalisation, des parcours et trajectoires professionnelles.
Le lectorat trouvera à l’annexe A la classification des articles publiés de Communication & Professionnalisation portant sur l’institutionnalisation et les pratiques prudentielles en communication.
1.2. Explorations pédagogiques et innovations en formation
La professionnalisation en communication s’est aussi manifestée par l’adoption de référentiels métiers et la structuration de dispositifs de formation coconstruits par des professionnels et des académiques. Cette collaboration a donné naissance à des cursus innovants et des approches pédagogiques appliquées, en écho aux changements constants du secteur.
Tout d’abord, les référentiels métiers sont mis à l’épreuve du réel. Encore une fois, ils sont placés en tension entre les idéaux portés par la profession, les attentes techniques et appliquées des employeurs, et les attentes des professionnelles et professionnels en devenir (Bats et al., 2014 ; Cotton, 2014 ; Lambotte, 2017). À partir de l’hypothèse, pas toujours explicitée, que certains apprentissages se développent davantage dans des processus d’imprégnation (expérience) que dans des processus de transmission (acquisition), les formations ont organisé des dispositifs de mise en contact avec les environnements organisationnels et les acteurs professionnels sous la forme de stage ou d’alternance (de La Broise et Léonard, 2022), d’ateliers ou d’études de cas (Cotton, 2014). D’autres initiatives innovantes, liées aux TIC ou aux usages des réseaux socionumériques et de façon plus vaste au numérique, prennent pour support pédagogique les outils ou dispositifs d’information et de communication qui sont utilisés par les professionnels dans leurs activités.
À travers cette négociation entre « besoins » du marché et formation universitaire, plusieurs travaux de Communication & Professionnalisation ont ainsi traité des formats et contenu des formations (Bolou-Chiaravalli et al., 2022 ; Boucher-Petrovic et Seurrat, 2022 ; Guillon, 2022 ; Mayeur, 2022) et de différentes innovations pédagogiques comme les ePortfolio (Szafrajzen, 2022) et les collaborations interuniversitaires (Lambotte et al., 2013). Face à une telle accélération de la professionnalisation dans la formation, dont le prêt-à-l’emploi semble parfois être le mot d’ordre, nombre de travaux publiés rappellent également l’importance des fondamentaux disciplinaires et de leur articulation avec la pratique (Bats et al., 2014 ; Labasse, 2014 ; Seurrat, 2020).
En somme, la professionnalisation de la communication se constitue d’un ensemble de contradictions profondes entre le désir de légitimation du statut professionnel, avec des compétences et des idéaux qui lui seraient propres, mais dont l’inscription dans des contextes organisationnels divers oblige les personnes professionnelles à constamment adapter, parfois profondément, leurs fondamentaux techniques, méthodologiques ou éthiques appris dans différents contextes.
L’annexe B fait l’inventaire des articles couvrant les questions de pédagogie et de formation en communication.
1.3. La communication comme vecteur de changements sociaux et du vivre-ensemble
Les questions d’éthique et de déontologie sont centrales dans la recherche sur la professionnalisation en communication. Ces enjeux sont exacerbés par les perceptions publiques des communicateurs et communicatrices comme enclins à la manipulation, mais également par la prise de conscience de l’influence indéniable de la communication dans les changements sociaux (Obregon, 2014 ; Servaes et Lie, 2013 ; Thomas, 2014) et le vivre-ensemble2.
Ainsi, l’éthique apparaît comme une composante essentielle du processus en cours de construction d’une identité professionnelle en communication. Deux numéros de Communication & Professionnalisation (Catellani et al., 2017 ; Maas et al., 2017) ont ainsi analysé les relations entre les communicateurs et l’éthique dans les domaines de la communication interne (Gorez, 2017), du coaching (Le Bouëdec et Douyère, 2016 ; Guilhaume, 2017), de la communication concernant la responsabilité sociale et environnementale (Dagenais, 2014 ; Katambwe, 2017), de la communication publique (Bessières, 2017 ; Cossette, 2017), du marketing et de la communication produit (Baillargeon et al., 2017 ; Leveneur et al., 2020 ; Pochet, 2017 ; Bonnaud-Le Roux, 2017 ; Sekhniachvili-Komperdra, 2017).
La question du vivre-ensemble apparaît pour sa part, dans les questions du genre et de la diversité. Ainsi, qu’il s’agisse de dépolitiser cette notion en entreprise (Bruneel, 2021), de la parité dans les représentations télévisées (Leveneur, 2021) ou dans la communication publique (Roginsky, 2021), le numéro 12 (2021) : Genre et Communication : quels enjeux pour les pratiques professionnelles en communication ? a donné lieu à des réflexions importantes sur les enjeux EDI. Mentionnons, entre autres, l’article de Baillargeon et al. dans ce numéro, qui analyse une journée d’études sur les enjeux de l’équité, de la diversité et de l’inclusion, au prisme de la communication, menée en collaboration entre le RESIPROC et l’Association française des managers de la diversité (AFMD).
Alors même que l’European Monitor montrait déjà, en 2017, une montée de la préoccupation à l’égard des questions éthiques, près de la moitié des professionnelles et professionnels disaient n’avoir jamais eu de formation en éthique : une donnée inquiétante à l’époque des bots, des influenceurs dissimulant leurs contrats avec les entreprises et autres fake news.
L’annexe C liste les articles couvrant la communication comme vecteur de changement et du vivre-ensemble.
1.4. L’incessante et toujours grandissante influence du numérique
L’essor du numérique a profondément transformé les métiers de la communication, créant de nouvelles dénominations et des pratiques professionnelles inédites, tout en posant des défis en termes de compétences et de professionnalisation. Dans la troisième livraison de Communication & Professionnalisation, Coutant et Domenget (2016) observaient déjà l’émergence de nouveaux postes, « qualifiés de métiers de l’internet » et souvent définis en rapport avec le support dont ils relèvent, en particulier les médias socionumériques. Parmi ces nouveaux métiers, celui de gestionnaire de communautés (community manager) (Alloing et Pierre, 2019 ; Hübner, 2015 ; Larroche, 2015 ; Ndiaye, 2020), de même que ceux liés aux commentaires numériques (Leveneur et Pélissier, 2020) se sont largement développés et plateformisés, en faisant appel à des compétences de plus en plus hétéroclites (Domenget et Sire, 2016).
Certaines relèvent plutôt de la stratégie communicationnelle, comme lorsqu’il s’agit de rendre visible une marque par différentes techniques de captation de l’attention et d’incitation à participer, ce en quoi consiste le travail des personnes chargées de communication web. D’autres font plutôt appel à des qualités « éditoriales » et relationnelles, comme celles que déploient les animateurs et animatrices de communauté ou community managers (Larroche, 2015).
La spécialisation technique et la maîtrise des outils numériques semblent être devenues des compétences essentielles, souvent au détriment des compétences communicationnelles traditionnelles. Les outils de mesure de la performance en ligne (Alloing et Pierre, 2019 ; Coutant et Tremblay, 2019), comme le retour sur investissement numérique (ou ROI digital), ont transformé la pratique de la communication en imposant une logique de quantification et de traçabilité des activités des internautes, dont les employés (Imhoff, 2019). Les dispositifs numériques de mesure diffusent ainsi la promesse d’une optimisation stratégique de la communication à travers l’analyse systématique des signaux (explicites) et traces (implicites) de navigation des internautes.
L’annexe D recense tous les articles dont l’objet central traite du numérique.
Ce numéro vient ainsi marquer un jalon important dans la philologie de cet objet de recherche qu’est la professionnalisation en communication.
Nous avons organisé celui-ci en deux grandes thématiques : regards rétrospectifs et regards actuels, chacun comportant des articles de recherche originaux, des retours d’expériences, des réflexions prospectives sur la professionnalisation en communication.
Ainsi, dans les regards rétrospectifs, Patrice de La Broise propose de retracer l’évolution de cet objet de recherche en retraçant les « mutations », « compétences » et « trajectoires » repérées dans les thèses et mémoires d’habilitation à diriger des recherches soutenus en France entre ٢٠١٣ et ٢٠٢٣. Cet exercice permet non seulement d’apprécier la pertinence de l’objet de recherche qu’est la professionnalisation en communication, mais également d’en observer l’étendue : « Non réductible à la sociologie d’un groupe professionnel, les organisations – même entendues dans leur diversité sectorielle et statutaire – n’en constituent pas non plus le seul domaine d’investigation. Les communications publique et politique, comme aussi les médias et industries culturelles, ne sont nullement exclus de ces travaux, à l’image de la revue Communication & Professionnalisation et de sa ligne éditoriale sensible à toutes les dynamiques de professionnalisation. »
Camila Moreira Cesar pose un regard rétrospectif sur les dispositifs de formation des professionnelles et professionnels de la communication politique au Brésil et en France. Elle montre que la filière journalistique est la voie plus naturelle des communicateurs et communicatrices politiques au Brésil, alors que l’atypie des trajectoires semble être davantage la norme en France. À travers les 22 récits recueillis, elle révèle qu’en France les praticiens et praticiennes valorisent leurs compétences en utilisant une rhétorique propre au domaine politique, tandis qu’au Brésil, ils ou elles mettent en avant leur identité de journaliste et leur prétendue neutralité.
Aude Chauviat, examine les trajectoires de professionnalisation des militantes prohibitionnistes américaines du début du xxe siècle, en se concentrant sur la Fédération pour la Tempérance Scientifique. Elle met en lumière comment ces femmes ont utilisé des stratégies de communication innovantes, en particulier dans le domaine de l’information sanitaire, pour soutenir leur cause. L’étude s’appuie sur des archives détaillées pour documenter la stabilisation et la professionnalisation de leurs pratiques communicationnelles. Elle explore également comment ces compétences conféraient une légitimité aux militantes, leur permettant de peser sur l’action publique. Enfin, l’article interroge la capacité des activités de communication à servir de levier d’émancipation pour des groupes traditionnellement marginalisés, notamment les femmes.
Ambre Abid-Dalençon, explore les liens historiques et actuels entre la recherche académique et la pratique professionnelle dans le domaine de la communication. En prenant comme point de départ la sémiotique publicitaire des années 1960, l’auteure illustre ces relations à travers l’analyse de revues professionnelles en marketing et communication, mettant en lumière la façon dont ces publications hybrides servent de dispositifs intellectuels et disciplinaires pour la profession. L’étude révèle que la recherche académique est à la fois une source d’inspiration et de formation, mais également un outil de légitimation et de distinction pour les professionnels de la communication. Ces revues, en se positionnant à l’intersection de la pratique et de la théorie, montrent comment la recherche est utilisée pour renforcer le prestige et l’intellect de la profession, tout en révélant des tensions et des conflits potentiels. Enfin, l’article souligne l’importance d’un dialogue continu entre la pratique et la recherche pour maintenir un équilibre respectueux et productif, malgré les défis inhérents à cette relation complexe.
Finalement, Anne-Marie Cotton et François Lambotte proposent une réflexion critique sur les typologies des rôles et des compétences des responsables de la communication. Par une revue de la littérature retraçant l’évolution des typologies depuis les années 1970 et une analyse des discours issus des enquêtes annuelles de 2008 à 2018 du European Communication Monitor (ECM), l’article remet en question la figure d’excellence en communication véhiculée par ces enquêtes et prônant une plus grande diversité dans les typologies. Les résultats soulignent la nécessité de repenser les typologies pour mieux refléter la diversité et la complexité des rôles des communicateurs, intégrant davantage de réflexivité et d’humanité dans les pratiques professionnelles.
Dans les regards actuels, Lucie Delias, Inès Di Chiaparri, Marie-Caroline Heid, Valérie Méliani, Louise Perau, Lisa Rançon et Lou Wojcik explorent, par un retour d’expérience pédagogique, les évolutions des métiers de la communication à travers les résultats d’enquêtes menées par des étudiantes et étudiants en master Information-Communication à l’université Paul Valéry de Montpellier. Les enquêtes, réalisées dans le cadre de deux projets pédagogiques professionnalisants, examinent les enjeux passés, actuels et futurs de la profession, l’évolution des pratiques, et les défis de la professionnalisation. Les résultats soulignent l’importance de la polyvalence et de la maîtrise des outils numériques, tout en mettant en avant les nouvelles modalités de travail comme le télétravail et les pratiques collaboratives. Enfin, l’article insiste sur la nécessité d’une communication éthique et responsable, en réponse aux attentes croissantes en matière de transparence et d’inclusion.
Un autre retour d’expérience, celui de Dany Baillargeon, Tanguy Bizien, Vincent Brulois, Josianne Millette, Aude Seurrat et Namoin Yao-Baglo, analyse les résultats d’une journée d’études sur les enjeux de l’équité, de la diversité et de l’inclusion, au prisme de la communication. Il examine comment l’EDI reconfigure les organisations en favorisant une sensibilité accrue aux discriminations et appelle aux compétences en communication. Toutefois, la place donnée aux préoccupations de l’EDI est complexe en raison de la méconnaissance et de l’incompréhension des valeurs sous-jacentes. Aussi, l’article soulève les enjeux de la définition de la diversité, de la sensibilité nécessaire à son intégration, des outils de mesure de la diversité et de l’intégration de l’EDI dans les cursus de formation. Chaque axe présente des défis et des opportunités spécifiques pour les communicants.
Finalement, l’article d’Anne-Marie Cotton, analyse les dimensions de crédibilité et de légitimité des professionnel·les de la communication au sein des organisations en s’appuyant sur les théories néo-institutionnelles. Il explore si ces dimensions permettent de comparer la profession de communicant à celle des professions à pratique prudentielle, caractérisées par la gestion de problèmes complexes et incertains. Quarante-cinq communicateurs et communicatrices belges ont partagé leurs expériences via des récits de vie, révélant la réalité du contexte organisationnel et leurs trajectoires professionnelles. En devenant des acteurs actifs dans les jeux de pouvoir organisationnels et en disposant d’une certaine indépendance, les communicateurs et communicatrices contribuent à l’institutionnalisation de la communication organisationnelle. Elle identifie deux trajectoires distinctes pour accéder à la position hiérarchique d’acteur actif au sein des comités de direction : le recrutement à une fonction institutionnellement ancrée dans l’organigramme en raison de la contribution de la communication à la fédération entre direction et collaborateurs, et le recrutement à un niveau décisionnaire lié à une crise qui active les pressions de l’opinion publique. Ces trajectoires montrent que plus la fonction communicationnelle intègre des activités prudentielles, plus elle gagne en crédibilité et en légitimité.
Bibliographie
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Annexe A : Recension des articles publiés par Communication & Professionnalisation autour des enjeux d’institutionnalisation et des pratiques prudentielles en communication
Classement par sous-thèmes et prénom des auteurs
Sous-thème |
Auteurs |
Titre de l’article |
DOI |
Paru dans… |
Institutionnalisation |
Amina Lasfar, Pierre Leroux |
L’institutionnalisation de la communication publique : La contribution d’une association professionnelle au travail de légitimation |
N° 4 (2016) |
|
Institutionnalisation |
Patrice de La Broise |
La lutte pour la reconnaissance ? Codes, chartes, référentiels et autres manifestes de professionnels français de la communication |
N° 1 (2013) |
|
Mesure |
Alexandre Coutant, Marie-Danielle Tremblay |
Le communicateur et la mesure, deux solitudes. Enquête sur la place accordée à la compréhension des mesures dans les formations québécoises en communication |
N° 9 (2019) |
|
Mesure |
Camille Alloing, Julien Pierre |
Une approche praxéologique des métriques numériques : mesurer le community management pour quoi faire ? |
N° 9 (2019) |
|
Mesure |
Camille Imhoff |
Le réseau social d’entreprise, un dispositif de mesure de l’activité et d’évaluation des collaborateurs ? |
N° 9 (2019) |
|
Mesure |
Daniel Pélissier |
Communicateurs et mesure de l’employeur en situation de recrutement, des utilisations sous tension : « les étoiles, ça peut cacher pas mal de choses » |
N° 9 (2019) |
|
Mesure |
Déborah Horlait, François Lambotte |
Mesurabilité des multiples dimensions de la communication interne |
N° 9 (2019) |
|
Mesure |
Thomas Heller |
Évaluer la communication interne. Une approche critique |
N° 9 (2019) |
|
Parcours |
Anaïs Theviot |
Vers une professionnalisation de la communication numérique en politique ? Analyse longitudinale de l’évolution des trajectoires des professionnels de la communication politique numérique de 2007 à 2017 en France |
N° 7 (2018) |
|
Parcours |
Antoine Moreau |
Un art de l’information et de la communication ? |
N° 3 (2015) |
|
Parcours |
Arnaud Anciaux, Renaud Carbasse, Josianne Millette, Anne-Sophie Gobeil |
Liberté et précarité comme nouvelles valeurs ? Revendications et acceptations des flexibilités autour des trajectoires professionnelles dans les métiers de la communication |
N° 7 (2018) |
|
Parcours |
Élise Le Moing-Maas, Jean-Claude Domenget |
De l’atypie des parcours à un « modèle » de dircom |
N° 7 (2018) |
|
Parcours |
Guillaume Le Saulnier |
De policier à communicant dans la police nationale : les conditions sociales d’une conversion improbable |
N° 7 (2018) |
|
Parcours |
Ivan E. Ivanov |
De la compétence rare aux métiers atypiques : le journalisme peut-il écrire les relations publiques ? |
N° 8 (2018) |
|
Parcours |
Jean-Claude Domenget, Jean-Luc Michel |
Le métier de référenceur est-il pérenne et légitime en communication ? |
N° 2 (2014) |
|
Parcours |
Kristell Brizard-Kim |
Quand les professionnels indépendants réinventent l’agence de communication : Collectifs de freelances, communautés de coworkers, entreprises coopératives |
N° 4 (2016) |
|
Parcours |
Laurie Schmitt, Chloë Salles, Manuel Dupuy-Salle |
Les parcours professionnels entre journalisme et communication : Tactiques de légitimation ou stratégies de professionnalisation ? |
N° 8 (2018) |
|
Parcours |
Marie Christine Lipani |
Quand un journaliste devient le directeur de la communication au sein de son entreprise de presse : Enjeu de légitimité et redéfinition d’une fonction |
N° 8 (2018) |
|
Parcours |
Namoin Yao-Baglo |
Les caractéristiques des métiers de la communication d’entreprise au Togo |
N° 10 (2020) |
|
Parcours |
Olivier Standaert |
L’atypie standardisée : Incertitudes et hybridité des trajectoires journalistiques en Belgique francophone |
N° 8 (2018) |
|
Parcours |
Sandrine Roginsky |
Les communicateurs de l’Europe : des acteurs frontières confrontés à l’hybridité professionnelle et organisationnelle |
N° 7 (2018) |
|
Parcours |
Vincent Brulois |
S’engager pour engager : dynamique professionnelle des communicateurs internes |
N° 7 (2018) |
|
Parcours |
Zeineb Touati, Cristina Badulescu |
Employabilité, insertion professionnelle et mobilité des jeunes diplômés dans les métiers de la communication en France |
N° 2 (2014) |
|
Recherche |
Anne-Marie Cotton |
Chercheur-communicant ou communicant-chercheur : un médiateur de communautés |
N° 10 (2020) |
|
Recherche |
Dominique Bessières |
Chercheurs et communicateurs en communication publique : positionnements dissemblables pour une construction de légitimité disciplinaire en partage ? |
N° 10 (2020) |
|
Recherche |
Élodie Sevin, Thomas Heller |
Cuisine (scientifique) et dépendance (entrepreneuriale). Enrôlement du chercheur dans l’activité entrepreneuriale et enrôlement de l’entrepreneur dans la recherche académique |
N° 10 (2020) |
|
Recherche |
Marine Allein |
Entre scrupule éthique et crapule méthodologique. Retour sur quelques manières de faire de la recherche en relation avec les acteurs et « en contrebande » des organisations |
N° 10 (2020) |
|
Recherche |
Valérie Lépine, Fabienne Martin-Juchat, Thierry Ménissier |
Renouveler les modèles de la communication et de la coopération par l’improvisation : Org’impro, une recherche-action innovante |
N° 4 (2016) |
|
Représentation |
Amaia Errecart |
Communication et numérique : entre métiers émergents et discours circulants : Le cas du secteur des télécommunications |
N° 3 (2015) |
|
Représentation |
Anne-Marie Cotton, Agnès d’Arripe |
Enjeux identitaires et sociétaires : à la recherche d’une adéquation entre discours et attentes dans la construction des représentations sociales du sénior |
N° 6 (2017) |
|
Représentation |
Bernard Dagenais |
Les dérapages des relations publiques |
N° 1 (2013) |
|
Représentation |
Dany Baillargeon, Vincent Brulois, Catherine Coyette, Marc D. David, François Lambotte, Valérie Lépine |
Figures et dynamiques de la professionnalisation des communicateurs : Un miroir tendu aux associations en Belgique, en France et Canada |
N° 1 (2013) |
|
Représentation |
François Lambotte |
L’injonction à devenir stratège au sein de l’organisation confrontée à la réalité du terrain : Proposition de quatre axes d’analyse du positionnement stratégique des professionnels de la communication |
N° 4 (2016) |
|
Représentation |
Franz Meier |
Normes textuelles et construction d’une identité professionnelle : Le cas des chroniqueurs de la presse écrite québécoise |
N° 4 (2016) |
|
Représentation |
Ivan Ivanov |
Que font les communicants pour sauver leur métier ? Étude de cas d’un service de communication en mal de reconnaissance |
N° 4 (2016) |
|
Représentation |
Marilou St-Pierre |
« C’est tellement plus facile d’obtenir des confidences sur un oreiller » : le mythe de la salope chez les journalistes sportives québécoises |
N° 12 (2021) |
|
Représentation |
Thomas Grignon |
L’expertise communicationnelle au prisme de ses instruments : L’exemple de Google Analytics |
N° 3 (2015) |
|
Représentation |
Valérie Lépine |
L’évaluation de la communication : représentations et enjeux pour les professionnels |
N° 1 (2013) |
|
Représentation |
Vincent Brulois, Jean-Marie Charpentier |
De l’image au social : le chemin d’une évolution pour les pratiques en communication interne |
N° 1 (2013) |
Annexe B : Recension des articles publiés par Communication & Professionnalisation autour des explorations pédagogiques et innovations en formation
Classement par sous-thèmes et prénom des auteurs
Sous-thème |
Auteurs |
Titre de l’article |
DOI |
Numéro de la revue |
Alternance et stage |
Patrice de La Broise, Erika Léonard |
De l’apprentissage comme processus et format d’une professionnalisation prescrite |
N° 13 (2022) |
|
Fondamentaux |
Aude Seurrat |
Sélection, présentation et légitimation des savoirs « théoriques » sur la communication dans la formation professionnelle courte |
N° 10 (2020) |
|
Fondamentaux |
Bertrand Labasse |
De la fragmentation procédurale à l’émiettement épistémologique : Quelles articulations pour la production discursive ? |
N° 2 (2014) |
|
Fondamentaux |
Raphaëlle Bats, Marie-France Peyrelong, Martine Vila-Raimondi |
« Pourquoi ça marche ? » Retour critique sur des dispositifs pédagogiques dans des formations de chargés de communication |
N° 2 (2014) |
|
Format et design de programme |
Christine Bolou-Chiaravalli, Maryse Bournel-Bosson, Annie Lasne |
Professionnalisation et processus réflexif dans le nouveau diplôme proposé par les IUT : le Bachelor Universitaire de Technologie |
N° 13 (2022) |
|
Format et design de programme |
Ingrid Mayeur |
L’enseignement de la communication en Fédération Wallonie-Bruxelles : une orientation résolument professionnalisante |
N° 13 (2022) |
|
Format et design de programme |
Nathalie Boucher-Petrovic, Aude Seurrat |
Les challenges en IUT information et communication : un cadre d’exploration des liens entre ressources et professionnalisation |
N° 13 (2022) |
|
Format et design de programme |
Patrice de La Broise, Olivia Foli, Erika Léonard, Céline Matuszak, Marie-Ève Saint-Georges |
Quelle place pour la recherche dans l’apprentissage des métiers de la communication ? |
N° 10 (2020) |
|
Formation sur le terrain |
Dany Baillargeon |
La culture créative des organisations comme substrat à l’apprentissage créatif |
N° 2 (2014) |
|
Formation sur le terrain |
Vincent Brulois, Jean-Marie Charpentier, Jacques Viers |
Des communicants en quête de savoirs et de pratiques réflexives dans une entreprise en tension |
N° 2 (2014) |
|
Immersion |
Anne-Marie Cotton |
Brand review : quand la casuistique coopérative tuteurée prend le relai de la formation théorique |
N° 2 (2014) |
|
Innovation pédagogique |
Barbara Szafrajzen |
Usage d’une ressource pédagogique pour valoriser ses compétences et professionnaliser ses expériences : le cas du ePortfolio |
N° 13 (2022) |
|
Innovation pédagogique |
François Lambotte, André A. Lafrance, Catherine Coyette |
Les dispositifs de professionnalisation des formations universitaires en communication : Récit et analyse d’un projet belgo-canadien de pédagogie active |
N° 1 (2013) |
|
Innovation pédagogique |
Valérie Larroche |
Innovation organisationnelle dans la phase amont d’un projet de diplôme universitaire professionnel dans le secteur de la communication digitale |
N° 2 (2014) |
|
Mesure |
Aude Seurrat |
La prescription de la mesure de la communication dans la formation professionnelle : extension du modèle gestionnaire et conceptions de la communication |
N° 9 (2019) |
|
Numérique |
Olivia Guillon |
La professionnalisation : un aiguillon pour l’auteur de ressources pédagogiques. Le cas des compétences communicationnelles dans l’offre de livres destinés aux BUT |
N° 13 (2022) |
Annexe C : Recension des articles publiés par Communication & Professionnalisation autour de la communication comme vecteur de changements sociaux
Classement par sous-thèmes et prénom des auteurs
Sous-thème |
Auteurs |
Titre de l’article |
DOI |
Numéro de la revue |
Coaching |
Annaïck Le Bouëdec, David Douyère |
Prise de parole publique et professionnalisation de la communication : Le métier de mediacoach face aux porte-parole d’une organisation |
N° 4 (2016) |
|
Coaching |
Geneviève Guilhaume |
Éthique et déontologie dans le processus de professionnalisation des coachs |
N° 6 (2017) |
|
Communication interne |
Charline Gorez |
L’éthique des professionnels de la communication interne : éthos, praxis et artéfacts |
N° 6 (2017) |
|
Communication publique |
Dominique Bessières |
Les régulations professionnelles déontologiques de communication publique : des valeurs et des normes de professionnalisation vecteurs de reconnaissance |
N° 5 (2017) |
|
Communication publique |
Ritha Cossette |
Communication publique et responsabilité citoyenne |
N° 5 (2017) |
|
Communication responsable |
Jo M. Katambwe |
La communication responsable : une approche dialogique constitutive des organisations |
N° 6 (2017) |
|
Genre |
Emmanuelle Bruneel |
Promouvoir « la parité » en entreprise : un enjeu de communication source de dépolitisation de l’égalité |
N° 12 (2021) |
|
Genre |
Laurence Leveneur |
Les animateurs et animatrices de jeux et de variétés télévisés. Un double confinement de genres |
N° 12 (2021) |
|
Genre |
Sandrine Roginsky |
Quelle prise en compte du genre dans la communication publique ? Proposition d’analyse à partir de l’exploration des modalités de représentation des publics |
N° 12 (2021) |
|
Lobbying |
Lucile Desmoulins |
Pédagogie et dilemmes de l’enseignement de l’éthique du lobbying |
N° 5 (2017) |
|
Marketing et communication produit |
Dany Baillargeon, Alexandre Coutant, Marie-Ève Carignan, Elyse Dionne, Mikaëlle Tourigny |
Confrontations et convergences éthiques entre marketing et information autour de la publicité native |
N° 5 (2017) |
|
Marketing et communication produit |
Elena Sekhniachvili-Komperdra |
Construction du lien éthique dans le discours du packaging des produits alimentaires |
N° 6 (2017) |
|
Marketing et communication produit |
Sophie Bonnaud-Le Roux |
L’engouement du marketing pour la confiance : quelle place pour l’éthique ? |
N° 6 (2017) |
|
Marketing et communication produit |
Sophie Pochet |
Quelles attitudes possèdent les futurs publicitaires envers la publicité et son éthique ? Analyse compréhensive des représentations sociales d’un corpus d’étudiants |
N° 5 (2017) |
|
Référencement |
Jean-Claude Domenget, Guillaume Sire |
La professionnalisation des référenceurs aux prises avec le changement permanent |
N° 4 (2016) |
|
Relations publiques |
Yanick Farmer |
Un modèle multi-niveau de prise de décision éthique pour les relations publiques |
N° 5 (2017) |
Annexe D : Recension des articles publiés par Communication & Professionnalisation autour de l’incessante et toujours grandissante influence du numérique
Classement par sous-thèmes et prénom des auteurs
Sous-thème |
Auteurs |
Titre de l’article |
DOI |
Numéro de la revue |
Communication interne |
Hélène Piment |
Modèle communicationnel d’un réseau socionumérique d’entreprise |
N° 3 (2015) |
|
Community manager |
Lena Alexandra Hübner |
L’ « animateur de communauté politique » : Faits, réflexions et hypothèses |
N° 3 (2015) |
|
Community manager |
Malick Ndiaye |
Construction des représentations sur le métier de Community manager au Sénégal |
N° 11 (2020) |
|
Community manager |
Valérie Larroche |
Community management et métiers émergents du numérique : Une analyse des représentations par l’étude des référentiels du marketing et de la communication |
N° 3 (2015) |
|
Formation |
Laurent Bobin, Isabelle Vidalenc |
Développer l’approche par compétences dans la réforme 2013 du programme du DUT Communication des Organisations : Comment faire reconnaître l’intégration d’Internet dans ce DUT ? |
N° 3 (2015) |
|
Formation |
Sylvie P. Alemanno |
La communication organisationnelle et numérique : formation en mutation, profession en construction |
N° 3 (2015) |
|
Influence |
Laurence Leveneur, Laurence Calandri, Mohamed Mansouri |
La professionnalisation et l’auto-régulation des pratiques de marketing d’influence sur internet |
N° 11 (2020) |
|
Référencement |
Jean-Claude Domenget, Guillaume Sire |
La professionnalisation des référenceurs aux prises avec le changement permanent |
N° 4 (2016) |
|
Représentation |
Thomas Grignon |
L’expertise communicationnelle au prisme de ses instruments : L’exemple de Google Analytics |
N° 3 (2015) |
|
Réputation |
Sokhna Fatou Seck-Sarr |
Professionnalisation et politisation des commentaires numériques sur la marque Orange en Afrique de l’Ouest |
N° 11 (2020) |
|
Santé publique |
Osiris Gonzalez-Galvan, Alexandra Espín-Espinoza |
Promouvoir la saine alimentation sur Facebook Live : vers de nouvelles compétences communicationnelles dans les organisations de santé publique ? |
N° 11 (2020) |
1 Nous remercions chaudement Andrea Catellani, Alexandre Coutant, Marc D. David, Jean-Claude Domenget, Thomas Grignon, Élise LeMoing-Maas et Aude Seurrat de nous avoir transmis si diligemment et avec pertinence leurs regards avisés.
2 En 2016, la National Communication Association appelait le milieu de la recherche et les milieux associatifs à prendre acte du pouvoir de la communication à : 1) « reconnaître les besoins criants des communautés qui ne sont pas traditionnellement présentes ou représentées dans les études ; 2) récupérer la vocation civique de la communication après des décennies de haute théorie ; 3) relier les études en communication aux pratiques démocratiques de base ; 4) orienter l’enseignement, la recherche et les services vers la justice ; 5) et consacrer les ressources institutionnelles et les énergies personnelles à la satisfaction des besoins de la communauté » (NCA, 2017. Notre traduction).
L’ordre retenu pour le classement des auteur·es est alphabétique.