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par les communicateurs, les compromis lors des recherches impliquées, appliquées et
le premier est dédié à la formation, le deuxième aux médiations entre communautés et
le dernier aux interactions à l’œuvre lors de recherches.
Le premier axe aborde donc la question de la formation des communicateurs. En
France, dès leur création les SIC ont produit des discours théoriques à destination de
secteurs d’activités et formé à exercer des métiers : journalistes, publicitaires, chargés
et responsables de la communication, attachés de presse, webmestres, documentalistes,
chargés de la veille, bibliothécaires... (Jeanneret et Ollivier, 2004). Ces cursus universi-
taires et diplômes spécialisés sont à l’origine soit relativement professionnalisés,
par exemple les maîtrises de sciences et techniques, soit très professionnalisés, par
exemple ceux des instituts universitaires de technologie (Meyriat et Miège, 2002). Si
les universités ne sont pas les seules à proposer des formations à la communication,
les praticiens qui en sont diplômés sont sensibilisés à la recherche et ont même géné-
ralement produit un mémoire en master. Les responsables pédagogiques se confrontent
d’ailleurs au fragile équilibre à trouver entre des enseignements à vocation pratique
attendus par les étudiants et ceux à vocation théorique indispensables à la distanciation
Patrice de la Broise, Olivia Foli, Erika Leonard, Céline Matuszak et Marie-Ève Saint-
l’apprentissage et de l’apprentissage sur la recherche dans certaines formations en SIC.
Pour ce faire, ils ont initié une étude dans les Hauts-de-France sur la place de la recherche
dans des formations de master par voie d’apprentissage. Ils ont mené douze entretiens
semi-directifs auprès de responsables de formations, analysé les travaux et mémoires
réalisés par les apprentis ainsi que les maquettes et documents pédagogiques. Leurs
résultats permettent de mettre en avant certains apports. Par exemple l’adossement
systématique à la recherche de ces formations apparaît comme un aspect distinctif et
aux apprentis-chercheurs des opportunités d’observations, d’analyses et de pratiques.
Néanmoins, la conciliation des impératifs et attendus de la recherche et de la pratique
dans un calendrier contraint n’est pas toujours aisée pour les étudiants. Au-delà de la
l’établissement de priorités et d’un échéancier, la construction d’une problématique qui
Aude Seurrat s’intéresse quant à elle aux formations dites « professionnelles ». À
partir d’une analyse sémio-discursive des catalogues de huit organismes de formation,
de quatorze entretiens semi-directifs avec des directeurs de gamme et des formateurs
ainsi que de sept observations participantes de stages de formation professionnelle à la
communication, l’auteure appréhende les théories qui y sont mobilisées. Elle constate
la valorisation des savoirs issus de l’expérience, des « best practices » et les modalités
de présentations des savoirs dits « théoriques ». Il apparaît que les modèles convoqués