https://ojs.uclouvain.be/index.php/Quetelet/issue/feedQuetelet Journal2024-03-21T16:49:46+00:00Philippe Bocquierphilippe.bocquier@uclouvain.beOpen Journal Systems<p>The "Revue Quetelet/Quetelet Journal" (RQJ) is a bilingual thematic journal (English and French) of the Centre for Demographic Research of Université catholique de Louvain (UCLouvain), in Belgium. RQJ accepts original contributions that follow the usual format of empirical papers but also papers that have unusual formats: theoretical literature review, methodological papers, "data papers", advocacy for heterodox or controversial ideas, negative results, replication of previously published results, descriptive results on new data, unusual datasets, mixed-methods, etc.</p>https://ojs.uclouvain.be/index.php/Quetelet/article/view/66773Les retraits féminins du marché du travail : un fait social invisibilisé par la catégorie statistique de l’inactivité professionnelle2022-10-10T07:20:32+00:00Constance Beaufilsconstance.beaufils@ined.fr<p>Résumé<br />Les femmes durablement retirées du marché du travail, souvent appelées « femmes au foyer », sont peu étudiées dans le champ académique français. Cette invisibilité n’est pas sans enjeux. Elle entrave la compréhension de la stratification sociale, et perpétue des rapports sociaux de genre en niant la valeur du travail domestique. À partir des données longitudinales rétrospectives (enquête SIP 2006-1010), cet article dresse un bilan statistique des situations d’inactivité professionnelle déclarées par les hommes et les femmes et questionne ce manque d’intérêt. Nous montrons que les périodes d’inactivité professionnelle liées aux configurations familiales continuent de marquer une majorité de parcours de vie féminins, et peuvent être analysées comme un fait social. La catégorie statistique de l’inactivité professionnelle produit en partie leur invisibilité, car en plus de rendre difficile leur objectivation, elle les regroupe avec des situations aux caractéristiques très distinctes, notamment masculines.</p> <p>Abstract<br />Women who are permanently withdrawn from the labour market, often called “housewives”, are little studied in the French academic field. This invisibility is not without its challenges. It hinders the understanding of social stratification and perpetuates gender relations by denying the value of domestic work. Using retrospective longitudinal data (SIP surveys 2006-1010), this article draws up a statistical<br />assessment of the situations of professional inactivity declared by men and women and questions this lack of interest. We show that periods of professional inactivity linked to family configurations continue to mark a majority of women’s life paths, and can be analysed as a social fact. The statistical category of professional inactivity partly produces their invisibility, because in addition to making it difficult to objectify them, it groups them together with situations with very distinct characteristics, particularly for men.</p>2023-03-23T00:00:00+00:00Copyright (c) 2023 Constance Beaufilshttps://ojs.uclouvain.be/index.php/Quetelet/article/view/74163Métropolisation parisienne et crise des territoires en marge ?2023-06-02T13:40:03+00:00Guillaume Le Rouxguillaume.le-roux@ined.frFlorent Amatflorent.amat@univ-rouen.frChristophe Imbertchristophe.imbert@univ-rouen.fr<p><strong>Résumé :</strong></p> <p>Le processus de métropolisation a bouleversé la répartition de la population en France, tout particulièrement à partir des années 1970. Si la littérature sur le sujet s’accorde sur le fait que ce phénomène contribue à renforcer des processus de ségrégation spatiale et d’exclusion, la mesure de ces derniers reste principalement restreinte à l’échelle des agglomérations ou des aires urbaines, et leur analyse principalement focalisée sur les jeux de mobilités résidentielles, au détriment des phénomènes de mobilité sociale.<br />Cet article propose une exploration de ces processus sur le cas du Bassin parisien (en étendant ainsi l’analyse aux régions dites « périmétropolitaines » de Paris) depuis la fin des années 1960, période marquée par une accélération du processus de métropolisation, une transformation profonde de la structure socio-professionnelle et une redistribution spatiale des activités et des types d’emplois. Après avoir fait un bilan des évolutions de la ségrégation spatiale depuis 1968 à partir des données harmonisées du recensement, il propose une analyse des logiques à l’oeuvre à travers le développement d’une méthodologie originale, s’appuyant sur l’exploitation<br />de l’Echantillon Démographique Permanent, et permettant de quantifier et de spatialiser le rôle respectif des mobilités spatiales et des mobilités sociales dans la recomposition sociale des territoires.<br />Les résultats montrent une accentuation de la ségrégation spatiale au sein du Bassin parisien qui s’est largement installée avant les années 2000 par le double jeu de mobilités résidentielles différentielles entre groupes sociaux et de mobilités sociales plus ou moins freinées selon les territoires. Ils montrent par ailleurs l’existence de logiques spatiales, qui ne se résument pas à la position des territoires dans la hiérarchie urbaine, mais aussi temporelles, l’embourgeoisement et la paupérisation étant au cours du temps moins le produit de phénomènes de peuplement et de mobilités sociales locales que de processus de fermeture résidentielle de territoires<br />socialement spécialisés.</p> <p><strong>Abstract :</strong></p> <p>Metropolisation has deeply changed the distribution of the population in France, particularly since the 1970s. The literature establishes that this phenomenon contributes to reinforcing processes of spatial segregation and exclusion. However, their measurement remains mainly restricted to the scale of agglomerations or urban areas. Furthermore, it is mainly analysed through the interplay of residential mobility, to the detriment of social mobility phenomena.<br />This article proposes an exploration of these phenomena in the case of the Bassin parisien (Paris catchment area) since the late 1960s, thus extending the analysis to the ‘perimetropolitan’ areas of Paris. This period is marked by an acceleration of the metropolisation process, a profound transformation of the socio-professional structure, and a spatial redistribution of activities and types of mployment. After measuring changes in spatial segregation since 1968 based on census data, we conduct an analysis of the logics at work through an original methodology based on the Echantillon Démographique Permanent. We do so by quantifying and spatialising the respective roles of spatial mobility and social mobility in the social transformations of territories.<br />The results reveal an accentuation of spatial segregation within the Bassin parisien, which was largely established before the 2000s through the dual effect of differential residential mobility between social groups and social mobility that is more or less slowed down depending on the area. They also uncover the existence both of spatial logics, which cannot be reduced to the position of territories in the urban hierarchy, and of temporal logics. Indeed, over time, gentrification and impoverishment are less the result of new populations settling in or of differential social mobility than of processes of residential closure of socially specialised territories.</p>2023-10-17T00:00:00+00:00Copyright (c) 2023 Guillaume Le Roux, Florent Amat, Christophe Imberthttps://ojs.uclouvain.be/index.php/Quetelet/article/view/60453Vulnerability and ageing in Ouagadougou2022-01-14T11:31:54+00:00Yacouba Compaorécompaoreyacouba@gmail.comMarie-Laurence FLAHAUXmarie-laurence.flahaux@ird.frNathalie SAWADOGOnathsawadogo@gmail.com<p><strong>Abstract</strong><br />The issue of care for older people brings up a number of concerns in African cities, which are characterized by rapid urban growth, economic crisis, transformation in social relationships, and the near absence of institutional support for older people. Based on quantitative and qualitative data collected through the Ouagadougou Health and Demographic Surveillance System (Ouagadougou HDSS, 2010-2017), this article examines the situation of older men and women living in the capital of Burkina Faso, whether they have always lived there or moved there from elsewhere. It aims to better understand the vulnerabilities of these older people, what becomes of them over time, and the issues and family dynamics that surround them. The results highlight important differences according to the sex and migration status of older people as determinants of vulnerabilities and emphasize the role in their care played by the sociocultural context.<br /><br /><strong>Résumé</strong><br />La problématique de la prise en charge des personnes âgées suscite de nombreuses inquiétudes dans les villes africaines, caractérisées par une urbanisation rapide, la crise économique, la transformation des rapports sociaux, et la quasi inexistence<br />de l’assistance institutionnelle aux personnes âgées. A partir de données quantitatives et qualitatives collectées dans l’Observatoire de Population de Ouagadougou, cet article s’intéresse à la situation et au devenir des hommes et femmes âgées vivant dans la capitale du Burkina Faso, qu’ils y vivent depuis toujours ou qu’ils y soient arrivés plus ou moins récemment. Il vise à mieux connaître leurs vulnérabilités, ce qu’elles deviennent au fil du temps, ainsi que les enjeux et les dynamiques familiales qui se mettent en place autour d’elles. Les résultats soulignent des différences importantes selon le sexe et le statut migratoire des personnes âgées, et<br />mettent en évidence le rôle du contexte socio-culturel dans leur prise en charge.</p>2023-10-31T00:00:00+00:00Copyright (c) 2023 Yacouba Compaoré, Marie-Laurence FLAHAUX, Nathalie SAWADOGOhttps://ojs.uclouvain.be/index.php/Quetelet/article/view/74113La conquête du confort - L’histoire des Parisiens nés entre 1920 et 19502023-05-09T08:10:13+00:00Catherine Bonvaletbonvalet@ined.frArnaud Bringébringe@ined.frGuillaume Le Rouxguillaume.le-roux@ined.fr<p>The history of comfort in France has mainly been approached through censuses and remains relatively unknown. The INED’s biographical surveys of Parisians born between 1925 and 1950 make it possible to trace the spread of comfort over the course of the 20th century within generations and social classes. The generations born at the beginning of the century lived in narrow dwellings, most often without sanitary facilities, and benefited from improved comfort very late. The generations born between 1925 and 1940, who experienced these same very difficult conditions during their childhood and early marriage, were able to gain access to comfort thanks to home ownership and social housing starting in the 1960s. The baby-boom generations grew up mostly in small dwellings without bathrooms but saw their housing conditions improve as their parents gained access to comfort. In addition to this generational effect, there is also a social class effect that prioritizes access to the comfort elements of inhabited housing. However, the post-war housing crisis was not an obstacle to the arrival of the baby boom.</p> <p><strong>Résumé</strong></p> <p>L’histoire du confort en France a surtout été abordée à partir des recensements et reste relativement peu connue. Les enquêtes biographiques de l’INED menées auprès des Parisiens nés entre 1925 et 1950 permettent de retracer la diffusion du confort qui s’est produite au cours du XXe siècle au sein des générations et des classes sociales. Les générations nées au début du siècle ont vécu dans des logements étroits le plus souvent sans sanitaires et profiteront très tard de l’amélioration du confort. Les générations nées entre 1925 et 1940 qui ont connu, durant leur enfance et le début de leur mariage, ces mêmes conditions très difficiles, ont pu accéder au confort grâce à la propriété et aux logements HLM à partir des années 1960. Les générations du baby-boom ont grandi pour la plupart dans des petits logements ne disposant pas de salle de bain mais ont vu leurs conditions de logement s’améliorer au fur et à mesure que leurs parents accédaient au confort. A cet effet de génération s’ajoute un effet de classe sociale qui hiérarchise l’accès aux éléments de confort des logements habités. Pour autant la crise du logement d’après-guerre n’a pas été un obstacle à l’arrivée du baby-boom.</p>2023-11-22T00:00:00+00:00Copyright (c) 2023 Catherine Bonvalet, Arnaud Bringé, Guiillaume Le Rouxhttps://ojs.uclouvain.be/index.php/Quetelet/article/view/83123 La croissance démographique entre science et science-fiction :2024-03-21T16:49:46+00:00Bénédicte Gastineaubenedicte.gastineau@ird.frValérie Golazgolaz@ined.frStéphanie Dos Santosstephanie.dossantos@ird.fr<p><strong>Résumé</strong><br />Depuis 1950, les Nations Unies publient des projections de population. Ces projections suscitent depuis cette date de nombreuses inquiétudes aussi bien dans les organisations internationales, que dans l’opinion publique. La croissance de la population annoncée par les projections parait pour beaucoup annonciatrice de famines, dégradations des ressources, conflits. Les auteurs de science-fiction notamment anglo-saxonne se nourrissent de ces peurs pour leurs romans. La croissance démographique se retrouve au centre de l’intrigue de Make room! Make room!, Les Monades urbaines, Tous à Zanzibar… La science-fiction imagine ce que la science démographique ne prévoit pas : des modes de vie et de production, des organisations sociales contraintes par un « surpeuplement ». Si la science-fiction ne se révèle pas forcément comme un moyen de prédire l’avenir, elle est, entre 1950 et 1980, un bon révélateur des peurs et des angoisses liées à la croissance démographique.</p> <p><strong>Mots-clés</strong> : Démographie, science-fiction, projection, croissance démographique</p> <p><strong>Abstract</strong><br />The United Nations has been publishing population projections since 1958. Since then, these projections have given rise to a great deal of concern among both international organisations and public opinion. The population growth predicted by the projections seems to many to herald famine, resource degradation and conflict. Science fiction writers, particularly in the English-speaking world, feed these fears into their novels. Population growth is central to the plot of Make Room! Make room!, Les Monades urbaines, Tous à Zanzibar... Science fiction imagines what demographic science does not: ways of living and producing, social organisations constrained by ‘overpopulation’. While science fiction was not necessarily a means of predicting the future, between 1950 and 1980 it did reveal the fears and anxieties associated with demographic growth.</p> <p><strong>Keywords</strong>: Demography, Science fiction, projection, population growth</p>2024-11-10T00:00:00+00:00Copyright (c) 2024 Bénédicte Gastineau, Valérie Golaz, Stéphanie Dos Santos