Michel Henry lecteur de Nietzsche ou le dépassement de l’hellénisme
DOI :
https://doi.org/10.14428/rimh.v0i7.6923Mots-clés :
christianisme, hellénisme, Nietzsche, phénoménologieRésumé
Cette recherche apporte des repères majeurs pour mieux saisir la place de Nietzsche dans une phénoménologie de la vie, tout en éclairant le rapport des deux philosophes à la Grèce et au christianisme. Si Nietzsche est tout particulièrement l’auteur qui sert de point d’appui à M. Henry pour remettre en question l’approche grecque de la phénoménalité, c’est parce que le philosophe allemand incarne précisément le retour à la Grèce tragique de l’époque archaïque, si bien que l’exception que ce dernier représente dans la philosophie occidentale tient au fait qu’il met en œuvre des présupposés phénoménologiques différents de ceux de la Grèce idéaliste. La référence positive à Nietzsche chez M. Henry est toutefois suivie d’une période dans laquelle M. Henry prendra ses distances avec le philosophe allemand. Certes, ces deux penseurs de la vie consacrent leur dernière philosophie au christianisme, mais ils le font selon des logiques bien différentes.