« Le mouvement est vie »
le statut du pouvoir-se-mouvoir chez Michel Henry
DOI :
https://doi.org/10.14428/rimh.v0i7.6863Mots-clés :
affect, chair, corps, mobilité, phénoménologieRésumé
En interrogeant l’élaboration conceptuelle des dimensions actives du soi vivant, Jean-Sébastien Hardy met en avant la proximité insoupçonnée de M. Henry avec Husserl. La conception du « je pense » comme « je peux » inspirée de Maine de Biran supposerait la reprise de deux thèses avancées par Husserl quant au Ich kann. Ce constat permet à l’auteur d’avancer l’hypothèse d’après laquelle le « pouvoir du corps », qui retiendra le plus souvent M. Henry dans sa thématisation et ses descriptions de la « potentiation » charnelle, est justement celui de se mouvoir. Puisque ce « pouvoir-se-mouvoir » ouvre la voie pour comprendre quelle conception de l’activité peut émerger d’une pensée de la passivité radicale de la vie à l’égard d’elle-même, l’enjeu fondamental de cet article est d’examiner les sens et les fonctions que reçoit la potentialité motrice entre Philosophie et phénoménologie du corps et Incarnation, et ce à la lumière notamment des affirmations henryennes.