La répétition de la « philosophie du christianisme »
DOI :
https://doi.org/10.14428/rimh.v0i6.6783Mots-clés :
barbarie, christianisme, phénoménologie, salutRésumé
Il est difficile de mesurer le rôle joué par le christianisme dans la « philosophie du christianisme » développée vers la fin de sa vie par Michel Henry. L’hypothèse que nous voudrions avancer ici est que, dans sa « philosophie du christianisme », Henry exprime la transformation pratique et existentielle qu’il a éprouvée lors de sa redécouverte de la Bible, et tente de reproduire cette transformation dans d’autres vivants. Cette redécouverte serait ainsi à l’origine d’un choc immanent et affectif dans son existence même, et se traduirait dans ses derniers livres à travers une pratique d’écriture qui est elle-même à comprendre en termes de salut. En ce sens, la « philosophie du christianisme » exprimerait non seulement la compréhension théorique du salut de la vie humaine à l’intérieur d’une pratique, mais plus encore, ce salut serait à penser comme l’effet même de sa propre pratique philosophique.