Sens et puissance
L’archiperformativité de la parole
DOI :
https://doi.org/10.14428/rimh.v0i5.6673Mots-clés :
langage, parole, phénoménologie, vieRésumé
Paroles du Christ constitue le testament philosophique de Michel Henry. Non seulement parce qu’il s’agit de son dernier livre, mais aussi parce que quelque chose de nouveau et d’ancien affleure, comme une nouvelle perspective sur ce qu’il n’aura cessé d’appeler « la vie ». Après l’exploration systématique de la « vérité du christianisme » dans son opposition à la « vérité du monde », puis de la chair et de l’incarnation dans leur hétérogénéité à l’égard de l’objectivité du corps mondain, Henry aurait ultimement tenté de rejouer la « duplicité de l’apparaître » du point de vue du langage, dans la distinction clairement assumée de la parole de la vie et de la parole du monde. Or il n’en est rien : non seulement parce que cette duplicité du langage traverse tous les textes consacrés par Henry au christianisme et n’a rien d’une problématique « régionale », mais aussi parce que, loin d’en être le point d’arrivée, il constitue sans doute son véritable point de départ.