La Praxis Michel Henry

corps et esprit de la phénoménologie matérielle

Auteurs

  • Mathias Gibert Université Toulouse II Jean-Jaurès

DOI :

https://doi.org/10.14428/rimh.v0i4.6523

Mots-clés :

action, Biran, Marx, phénoménologie, praxis

Résumé

Cette étude tente d’analyser la place que tient l’action dans une phénoménologie de la vie. L’auteur montre comment Maine de Biran et Marx sont relus (et parfois modifiés dans leur trajectoire herméneutique) au prisme d’une phénoménologie de l’immanence radicale et d’une théorie ontologique de la passivité, en insistant sur les rapports entre corps originaire et corps organique, eux-mêmes relus dans le cadre historique des « philosophies spiritualistes ». Si M. Henry insiste sur le rôle des pouvoirs dans la compréhension de la corporéité, c’est parce que celle-ci est perçue comme un « pathos immédiat qui détermine notre corps de fond en comble avant qu’il se lève vers le monde ». L’auteur de cette étude pense voir ici une « dé-mondanéisation » de l’ego et sans doute un processus de subjectivisation radicale, au point qu’il souhaite ouvrir un dialogue avec ce qu’il nomme un point de vue matérialiste ou, à tout le moins, les besoins dits « matériels ».

Biographie de l'auteur

Mathias Gibert, Université Toulouse II Jean-Jaurès

Doctorant ERRaPhiS en philosophie à l’Université Toulouse II Jean-Jaurès depuis 2017-2018. Ses recherches portent sur « Perspective et existence : genèses et récits du perspectivisme ». Après avoir étudié la phénoménologie (en particulier celle de Michel Henry), il travaille aujourd'hui sur les rapports entre les théories esthétiques touchant l’invention de la perspective (Panofsky, Klein, Chastel, Damisch, Didi-Huberman) et certains aspects de l’histoire de la métaphysique occidentale (de Leibniz à Nietzsche, mais aussi chez James, Bergson, Whitehead, Deleuze), ainsi que les usages contemporains du « perspectivisme » dans les sciences sociales (Tarde, Descola, Viveiros de Castro, Latour, Stengers).

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Publiée

2018-09-12