La Praxis Michel Henry
corps et esprit de la phénoménologie matérielle
DOI :
https://doi.org/10.14428/rimh.v0i4.6523Mots-clés :
action, Biran, Marx, phénoménologie, praxisRésumé
Cette étude tente d’analyser la place que tient l’action dans une phénoménologie de la vie. L’auteur montre comment Maine de Biran et Marx sont relus (et parfois modifiés dans leur trajectoire herméneutique) au prisme d’une phénoménologie de l’immanence radicale et d’une théorie ontologique de la passivité, en insistant sur les rapports entre corps originaire et corps organique, eux-mêmes relus dans le cadre historique des « philosophies spiritualistes ». Si M. Henry insiste sur le rôle des pouvoirs dans la compréhension de la corporéité, c’est parce que celle-ci est perçue comme un « pathos immédiat qui détermine notre corps de fond en comble avant qu’il se lève vers le monde ». L’auteur de cette étude pense voir ici une « dé-mondanéisation » de l’ego et sans doute un processus de subjectivisation radicale, au point qu’il souhaite ouvrir un dialogue avec ce qu’il nomme un point de vue matérialiste ou, à tout le moins, les besoins dits « matériels ».